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Les confinements, imposés par les autorités, nous avaient tenus à l'écart de la ville, de la foule, des amis, de notre lieu travail. Ils nous avaient contraints à vivre différemment, à nous distraire différemment, à cohabiter différemment, à nous recentrer autour de la cellule familiale et de son port d'attache.

 

Ayant la chance de vivre en pavillon, j'ai pris conscience du luxe de pouvoir s'installer dans différentes pièces de la maison selon l'activité en cours  ou simplement l'envie. Le luxe de pouvoir prendre l'air en sortant sur le balcon ou descendre dans le jardin. Le luxe de pouvoir se dépenser physiquement par des travaux de jardinage, d'entretien ou par des allers-retours dans la piscine. Le plaisir de s'étendre ou de savourer son café au soleil. 

A la levée du dernier confinement, tout n'est pas revenu comme avant. La famille avait trouvé un équilibre entre les murs de la maison, entre les limites de la propriété. Sauf nécessité, elle s'était organisée pour vivre dans cet espace, clos - par choix. 

 

Avec, sans doute, le risque de perdre le lien avec l'entourage, la communauté, voire de se scléroser par manque de perspective extérieure.

 

Tel fut l'été pavillon.

Images réalisées sur film couleur périmé

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