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Ecureuils et pigeons s’invitent dans la ville
Déjouant nos règles par des manœuvres habiles.
Déjouant nos règles par des manœuvres habiles.
Utile ou bien futile, il flotte dans les cieux Un objet familier visible à mille lieux.
Peut-être ne suis-je pas le seul à emprunter cette rue Mais les autres voient-ils son inexorable mue.
Il y a peu de badauds sur le quai ce matin Le passager du taxi, des pavés, se plaint.
Il est des carrefours dans nos villes, dans nos vies Des choix difficiles, des demi-tours interdits.
Les locomotives font fi du courant du fleuve qu’elles longent Puis enjambent, qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve.
Si l’hiver, pris de remord, accorde aux eaux un sursis Le blizzard, quant à lui, soufflera sans merci.
Sur nos images, les fleuves sont toujours immobiles Ils engloutissent parfois ponts et rues de nos villes.
Qu’il soit ancré au sol ou suspendu aux branches Chaque être mérite un abri, à ses démons, étanche.
Sur les murs vieillissants, d’étranges créatures Tirent les passants de leur torpeur citadine.
Les villes apparaissent parfois comme inhabitées
Elles sont seulement en sommeil, en quête de sérénité.
Elles sont seulement en sommeil, en quête de sérénité.
Son attention vissée sur les rétroviseurs
Il en oublie son nom, l’année, le mois et l’heure.
Il en oublie son nom, l’année, le mois et l’heure.
Peut-être ne suis-je pas le seul à emprunter cette rue Mais les autres voient-ils son inexorable mue.
Le hasard fait parfois un clin d’œil au cueilleur d’images Saura t-il lui redonner la vie sur la page ?
Sur l’écrin qu’est la nature, l’homme dépose ses traces Elle lutte dignement pour conserver sa place.
De muettes silhouettes sur le belvédère Déjouent le vent, le froid de ce début d’hiver.
Une intempérie les a surpris tous les deux L’un a fui par le bus, l’autre ne le peut.
Quels moments resteront gravés dans nos mémoires Les plus joyeux, les plus sinistres, allez savoir ?
Quelques arbres dominent encore la pointe des buildings Craignant l’avancée du bitume et des parkings.
La pénombre et la neige enveloppent l’édifice D’un subtil voile de mystère, non sans malice.
Entre les arbres centenaires coule l’escalier Entraînant les hommes sur les pentes enneigées.
Efficace rempart au vent glacial, le hall immense, Pourtant vide et silencieux, invite à la danse.
Les passants courbent l’échine sous le ciel gris bas. Durant les mois d’hiver, ils pressent le pas.
Malgré l’habitude, le froid crispe les visages Pourtant il faut sortir, ne pas rester en cage.
La neige repeint les toits, les rues, les espaces verts Mais ne peut couvrir totalement la misère.
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